New York sans dormir pendant 2 jours, c’est chouette.
En pensant qu’un demi-litre de Gin Tonic servi à votre place dans un show de Broadway, c’est bien mais c’est vicieux. Nous avons marché des heures dans les rues de Moscou, de jour comme de nuit, en remerciant le ciel de nous avoir fait naître doués pour le bonheur et pour la liberté. Nous avons déjeuné à la table de David Gilmour, à son invitation, en nous pinçant trop de fois et surtout quand le Maître parlait de « la rare qualité » de notre travail.
Nous avons aimé et ri, nous avons passé du bon temps et je crois que nous en avons donné.
Nous avons toujours fait de notre mieux, en restant à notre place, mais en aimant passionnément cette place. C’est ce qui est devenu la culture de notre agence, c’est ce qui a construit sa colonne vertébrale.
Et c’est drôle, un autre fait marquant de l’année, sans rapport avec Julien, me ramène à lui, à cette culture que nous avons construite. Lorsque Julien a fêté ses 20 ans de Sixième Son, je lui ai demandé pourquoi, à son avis, Sixième Son avait ce succès. Il avait les idées claires, il y avait réfléchi. Il m’a expliqué que selon lui ce n’était pas seulement qu’on faisait bien les choses mais plutôt parce qu’on avait cette capacité de s’adapter à tout en prenant du plaisir. Et puis nous en avions parlé plusieurs fois d’ailleurs : notre liberté d’esprit et notre exigence créative ne s’achèteraient pas. Et justement, l’un de nos concurrents vient d’être racheté. Les CV que nous recevons témoignent du coup d’arrêt que cela a porté à sa dynamique.
C’est cruel et spectaculaire.
Cela nous rappelle que nos métiers ne tiennent que par ceux qui les font. Nous sommes assis sur un château de cartes où chacun a une place qu’il tient et peut tenir longtemps à condition d’être aimé, respecté, écouté et finalement heureux. Je ne me réjouis pas que ce concurrent entre à ce point dans une zone de turbulences. Un bon concurrent qui devient moins performant, c’est un métier moins bien porté et qui réussit moins. Non, cela ne me plaît pas.
À la fin de chaque année, Julien, curieux ou inquiet, sans doute un peu les deux, venait me demander comment serait l’an prochain. Ça lui aurait fait plaisir, et, je vous l’annonce, l’année 2023 sera riche en beaux, très beaux projets
Passez tous de belles fêtes, une belle année.
Aimons-nous, célébrons-nous, inventons-nous, profitons du temps qui file et des gens qu’on aime…
Photo de Jordon Conner sur Unsplash